Face à la perspective d’une nouvelle taxe, CMA CGM, géant français du transport maritime, envisage de déplacer une partie de ses opérations vers le Maroc, menaçant ainsi beaucoup d’emplois en France.
Le gouvernement français projette une taxe destinée aux grandes entreprises de transport maritime réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros.
Cette taxe, estimée à 500 millions d’euros la première année et à 300 millions l’année suivante, viserait en réalité uniquement CMA CGM, seul acteur français de ce secteur à dépasser ce seuil de chiffre d’affaires. En 2022, le groupe a enregistré un bénéfice record de 23,4 milliards d’euros, ce qui en fait la cible privilégiée de cette nouvelle contribution.
Bien que le ministère de l’Économie présente cette taxe comme temporaire, CMA CGM craint qu’elle ne s’inscrive dans la durée, au-delà de 2026.
Le groupe s’élève, donc, contre une mesure qu’il juge injuste et qui pourrait nuire à sa compétitivité. Pour réduire cette pression fiscale, l’entreprise explore l’option marocaine, où elle bénéficie déjà de solides implantations.
Récemment, CMA CGM a conclu un accord de joint-venture avec Marsa Maroc, leader de la gestion portuaire au Maroc, pour développer le terminal à conteneurs du port de Nador West Med, un projet estimé à 3 milliards de dirhams. Cet investissement confirme l’attrait du Maroc pour CMA CGM.