Les commissions des finances du Parlement et du Conseil national des régions et des provinces ont tenu, le 30 octobre 2024, une réunion conjointe pour écouter la ministre des Finances sur le projet de budget de l’État pour 2025.
La ministre a annoncé que le budget de l’État atteindra 78 231 millions de dinars. Il s’agit d’une augmentation de 3,3% par rapport aux prévisions de 2024.
L’objectif principal pour l’année à venir est de maîtriser les dépenses, de réduire le déficit et de renforcer l’autonomie économique, limitant ainsi l’endettement extérieur.
La ministre a commencé par rappeler les principales hypothèses ayant guidé l’élaboration du budget 2024, en soulignant l’évolution économique mondiale et nationale.
Elle a également précisé que, grâce à une meilleure gestion des dépenses, aucun budget rectificatif ne sera nécessaire pour 2024.
Pour 2025, le gouvernement prévoit de contenir le déficit à -10 150 millions de dinars, financé en grande partie par des emprunts s’élevant à 28 003 millions de dinars.
La ministre a également présenté les priorités pour 2025, notamment la réduction des emprunts extérieurs, l’amélioration de la gestion du soutien social et la protection des catégories vulnérables, tout en honorant les engagements de l’État, notamment le remboursement des dettes à temps.
Elle a mis l’accent sur le développement économique par le soutien aux programmes d’emploi et aux projets de développement économique.
Concernant les perspectives économiques, les députés ont interrogé la ministre sur la pertinence de l’hypothèse d’une croissance de 3,2% pour 2025 et sur les moyens de diversifier les ressources en plus de celles fiscales.
Les discussions ont porté sur des mesures pour renforcer la collecte fiscale, réduire les subventions sur les carburants et les produits de base, et alléger la pression sur le secteur bancaire en limitant les emprunts internes.
La ministre a aussi évoqué les efforts pour intégrer le secteur informel, qui représente actuellement 27% du PIB. Elle a souligné la mise en place d’une stratégie de régulation visant à élargir l’assiette fiscale et à capter davantage de revenus, y compris par la taxation des indépendants et des créateurs de contenu.
Enfin, la ministre a insisté sur la nécessité de promouvoir la culture du travail et de l’autonomie financière, malgré les défis économiques persistants.
Elle a également annoncé la récente publication d’un décret visant à faciliter la réalisation de projets publics en attente, ainsi que des réformes majeures en matière de fiscalité pour optimiser les recettes de l’État tout en soutenant l’initiative privée et l’investissement.