La conférence annuelle de l’Organisation nationale des entrepreneurs (ONE) s’est tenue aujourd’hui, mettant l’accent sur le rôle des entreprises communautaires dans le développement local et les défis liés au financement.
Yassine Gouia, président de l’ONE, a souligné l’importance de l’échange de connaissances entre les participants et de l’identification de soutiens pour relever les défis actuels.
Il constate que malgré leur potentiel pour la cohésion sociale, les entreprises communautaires en Tunisie font face à des obstacles bureaucratiques et législatifs.
Il a aussi insisté sur la nécessité d’un cadre législatif favorable pour assurer leur croissance durable, impliquant un engagement commun du gouvernement, du secteur privé et de la société civile.
La députée Fatma Mseddi a souligné les limites du décret régissant les sociétés communautaires, telles que le plafond de 50 membres et l’accès limité au financement. Elle a appelé à élargir les sources de financement au-delà de la Banque tunisienne de solidarité et à assouplir la définition de service pour inclure davantage de domaines. Mseddi a également recommandé de réduire le nombre maximal de membres, visant ainsi à créer un modèle de développement plus efficace.
Était également présent Elyes Mzeh, membre du comité d’organisation des sociétés communautaires, qui a souligné le manque important d’informations juridiques, économiques et fiscales. Ce déficit concerne notamment la création des sociétés et les diverses incitations fiscales et financières offertes par les pouvoirs publics.
N.B: Bien qu’il n’existe pas de chiffre précis sur le nombre total de sociétés communautaires, les estimations suggèrent environ 200. Cependant, il reste difficile de quantifier avec exactitude celles qui sont réellement en activité et commencent à produire.