Karim Beguir, cofondateur et CEO d’InstaDeep, a présenté une vision optimiste pour l’avenir de l’Afrique en matière d’intelligence artificielle (IA) lors de la réunion ministérielle du G7 à Rome, organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Son discours met en lumière l’importance d’établir des partenariats gagnant-gagnant entre l’Afrique et les pays développés, tout en soulignant les opportunités uniques que l’IA offre au continent.
Dans ses remarques, Beguir a rappelé son parcours, commençant par la création de sa société InstaDeep avec un investissement initial modeste de 2 000 dollars et deux ordinateurs portables. En seulement dix ans, InstaDeep est devenue un acteur majeur de l’IA en Afrique, atteignant des jalons importants, y compris la plus grande sortie de l’histoire de la technologie africaine et la plus grande sortie d’IA en dehors des États-Unis.
Beguir a souligné que l’IA représente une force économique transformative sans précédent. Selon lui, les décisions prises aujourd’hui auront des répercussions significatives dans les trois à cinq prochaines années. Il a identifié trois moteurs clés de l’IA: les données, le talent et la puissance de calcul. Toutefois, il a contesté l’idée que la principale disparité numérique entre l’Afrique et le reste du monde réside dans le talent ou les données. Pour lui, l’infrastructure, en particulier l’infrastructure de calcul verte et efficace, est essentielle pour l’avenir de l’IA en Afrique.
Il a insisté sur la nécessité de développer une infrastructure de calcul durable sur le continent, expliquant que l’IA évolue vers des systèmes qui agiront comme des employés numériques et des enseignants de haute qualité. Cette infrastructure est cruciale pour soutenir l’innovation et le développement technologique en Afrique, permettant ainsi aux jeunes talents du continent de se former rapidement et de rivaliser à l’échelle mondiale.
Beguir a également souligné que l’Afrique doit être intégrée dans la transition vers une époque d’abondance en matière d’énergie et d’intelligence. Il a exprimé des préoccupations quant au manque d’investissements pour établir des centres de données et des clusters de calcul en Afrique, appelant à une action coordonnée entre les pays développés pour remédier à cette situation.