Lors du salon de l’économie verte, de la finance responsable et du développement durable, tenu les 24 et 25 octobre au siège de l’Utica, un panel de discussion a mis en lumière l’importance cruciale du cadre réglementaire dans la lutte contre les émissions de carbone.
Selon Karim Kharrat, CEO de Be Wireless, la réglementation doit jouer un rôle central dans l’atteinte des objectifs fixés par la COP 21 et les accords de Paris.
Il a rappelé, au début, que la consommation de carbone a explosé au fil des siècles : en 1850, elle était de 0,8 tonne par personne et par an, tandis qu’en 2020, elle atteignait 6,6 tonnes, une augmentation impressionnante en lien avec la croissance démographique.
Kharrat a souligné que la question de la durabilité n’est pas nouvelle. Depuis 1850, de nombreux débats ont eu lieu, mais les actions concrètes n’ont pas suivi. Aujourd’hui, face aux injustices sociales, il apparaît de plus en plus évident qu’un modèle économique durable ne peut être imposé sans une base solide. Il appelle à agir sans plus attendre pour intégrer la durabilité dans la gestion des entreprises.
L’engagement des entreprises dans cette transition repose sur plusieurs piliers, selon Kharrat. Le premier est d’ordre réputationnel : investir dans des pratiques durables améliore non seulement l’image d’une entreprise mais peut également se traduire par une augmentation de son chiffre d’affaires. Le second pilier est le cadre réglementaire, perçu à la fois comme une contrainte et un facilitateur. La mise en place de taxes carbone et d’autres mesures incitatives est essentielle pour encourager les entreprises à réduire leurs émissions, bien que des questions d’équité se posent, toutes les entreprises n’étant pas responsables du même niveau de pollution.
Pour renforcer l’engagement des entreprises, Kharrat propose d’intégrer les externalités liées à la pollution dans leurs bilans. Cette approche leur permettrait de mieux mesurer l’impact environnemental de leurs activités.
Sur le plan mondial, Kharrat a insisté sur la nécessité pour les entreprises d’anticiper les réglementations futures, telles que la taxe carbone.