Au cours des discussions du salon de l’économie verte, de la finance responsable et du développement durable, qui a lieu les 24 et 25 octobre au siège de l’Utica, Maher Gassab, économiste et professeur à l’École supérieure de commerce de Tunis, a mis en avant l’absence de réflexion sur des questions essentielles telles que l’environnement et la durabilité dans les débats actuels.
Gassab a souligné que le taux de circularité mondial est alarmant, illustrant l’incapacité croissante à gérer les ressources de manière responsable, alors même que la consommation continue d’augmenter de manière exponentielle.
Ce contraste entre le discours sur la durabilité et la réalité souligne l’urgence d’une clarification des concepts et d’une meilleure intégration de ces notions dans les politiques économiques, selon l’expert.
L’économiste a insisté sur le fait que la transition vers un modèle circulaire ne doit pas être considérée comme une option, mais comme une nécessité impérieuse pour bâtir un avenir durable.
Pour Maher Gassab, des voies prometteuses existent pour améliorer le taux de circularité, notamment par une meilleure communication et des incitations adéquates.
Il a également souligné l’importance d’établir des indicateurs fiables pour suivre les progrès, tout en mentionnant qu’une récente enquête a révélé que les lois actuelles constituent un obstacle majeur.
Les entreprises, en particulier celles qui exportent, sont prêtes à adopter des pratiques de recyclage plus avancées, mais se heurtent aux barrières législatives. Le cadre réglementaire doit aller au-delà des simples encouragements pour établir des obligations incitatives, insiste l’économiste.
Il est important, selon Gassab, que les entreprises prennent en compte le retour sur investissement de leurs initiatives de durabilité, tout en intégrant des dimensions réglementaires pour favoriser l’adoption de nouveaux modèles.
Une transparence accrue dans les émissions carbonne pourrait inciter les entreprises à mesurer et à déclarer leur impact environnemental, intégrant ainsi ces éléments dans leur stratégie financière, conclut l’économiste.