L’ATB a poursuivi ses bonnes prestations trimestrielles, affichant un PNB de 93,205 Mtnd au titre du troisième quart de 2024. L’évolution, qui était de 4,7% en glissement annuel, aurait été bien meilleure si les revenus du portefeuille-titre commercial et d’investissement n’avaient pas reculé de -27,8%, à 18,947 Mtnd. Cette baisse n’est pas inquiétante, puisque ces revenus dépendent de la périodicité des coupons, bien que la banque ait réduit son portefeuille à 961,140 Mtnd.
La marge d’intérêt a progressé de 19,1%, à 53,355 Mtnd, ainsi que les commissions nettes qui ont augmenté de 16,1%, à 20,903 Mtnd.
Depuis le début de l’année, le PNB s’est établi à 275,494 Mtnd, en hausse de 7,5% en glissement annuel. La banque contrôle ses charges opératoires, qui ont évolué de 3,5% seulement à 174,834 Mtnd. L’activité commerciale de l’ATB a permis à l’encours de crédits d’atteindre 5 399 Mtnd.
Nous pouvons conclure que la banque cherche de la bonne croissance. Sanctionnée deux fois ces dernières années par le coût du risque, il est désormais crucial de mettre l’accent sur la qualité de l’actif. In fine, la profitabilité n’a rien à voir avec la taille de l’encours de crédits, et les exemples ne manquent pas. De plus, les dépôts peuvent coûter cher s’ils sont rémunérés alors que les opportunités de les investir dans des projets rentables manquent. Le marché regardera, avec attention, les résultats de l’ATB, et le management a une occasion en or pour convaincre de la viabilité de sa nouvelle stratégie.