Les médias algériens ont rapporté les principales mesures du projet de loi de finances algérienne pour l’exercice 2025. Cela nous concerne particulièrement du moment qu’il s’agit de notre voisin et qu’il y a des échanges importants, formels et informels, entre les deux pays
Selon l’article 125 de ce projet, une redevance sera appliquée sur la consommation de carburant, dont le contrôle et la perception seront assurés par la douane. À chaque sortie du pays, les voitures touristiques et les camions algériens devraient dorénavant la payer avant de traverser les frontières. En d’autres termes, Alger veut lutter contre le flux illégal de carburant à destination de la Tunisie. Étant compensée par l’État, cette taxe devrait réduire la facture au contribuable algérien.
Pour la Tunisie, ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle. Jusqu’à fin juillet 2024, 1,668 million d’Algériens ont visité la Tunisie. Ce chiffre tient compte de ceux qui sont entrés par voie terrestre ou aérienne, mais il est bien connu que la majorité passe par les points frontaliers. La facture de passer ses vacances ou de se soigner en Tunisie sera donc plus importante, ce qui exige une plus grande flexibilité dans l’offre de notre côté. Bien que le nombre de nuitées soit de 159 800 seulement sur les sept premiers mois de l’année, ce qui reflète que la majorité passe par le marché parallèle de location de vacances, nos voisins sont à l’origine d’une grande dynamique économique. Ils constituent une source récurrente de revenus pour un bon nombre de ménages tunisiens. À suivre donc avec attention.