Le secteur du transport, mené principalement par des entreprises publiques en difficulté, est une pierre angulaire pour atteindre le rythme de croissance souhaité. Au cours du premier semestre 2024, le secteur a généré une valeur ajoutée de 2743 Mtnd, soit 5,7% du PIB.
Parmi les entreprises piliers, nous trouvons la Sncft qui affiche, fin 2022, des fonds propres avant affectation de -1 029,1 Mtnd. Elle a besoin d’une recapitalisation de taille moyenne, surtout avec la possibilité de revaloriser ses actifs. Quelques dizaines de millions de dinars, qui ne sont d’ailleurs pas faciles à obtenir dans le contexte actuel, lui apporteraient une bouffée d’oxygène.
La société génère des revenus et son résultat d’exploitation est à l’équilibre. Sur les six premiers mois de 2024, et selon les statistiques de l’INS, le transport des clients a atteint 14,578 Mtnd, soit une moyenne mensuelle de 2,429 Mtnd. Sur l’ensemble de l’année 2023, la moyenne était de 3 041 Mtnd, ce qui atteste d’une baisse. Le transport de marchandises a généré 13,831 Mtnd, soit une moyenne mensuelle de 2,305 Mtnd contre 2,415 pour l’intégralité de 2023.
Ce repli est expliqué par la vétusté des moyens dont dispose l’entreprise. Il faut un grand programme d’investissement qui nécessite le soutien de l’État. À titre de comparaison, en 2010, le transport de marchandises a rapporté à la Sncft des recettes mensuelles moyennes de 4,952 Mtnd. Pour le transport de voyageurs, la moyenne était de 4,558 Mtnd.
Atteindre l’équilibre est, théoriquement, possible. En même temps, les citoyens doivent mieux se comporter. Il n’est plus acceptable de voir le matériel de la compagnie, acquis via des dettes en devises et l’argent du contribuable, endommagé par les jets de pierres ou brûlé lors des contestations. In fine, améliorer notre qualité de vie est une responsabilité partagée.