Les employés, de plus en plus exigeants, ne démissionnent plus uniquement pour une meilleure opportunité salariale. Derrière ce geste se cache souvent une frustration plus profonde, un mal-être généré par l’entreprise elle-même. Si chaque cas semble, à première vue, unique, une analyse plus fine dévoile des raisons qui se répètent.
Manque de considération
“Nous ne sommes pas des numéros”, affirment une grande partie des salariés afin de dénoncer le manque de considération qu’ils subissent au sein de l’entreprise.
Les salariés ne veulent plus, donc, se sentir anonymes, perdus dans les méandres des grandes structures. Ce besoin de reconnaissance va au-delà des simples évaluations annuelles ou des augmentations de salaire. Il s’agit d’un véritable besoin d’écoute et de valorisation.
Le poids du manager toxique
Si le burn-out a gagné en visibilité ces dernières années, ses causes sont souvent les mêmes: un management inadapté. Trop autoritaire, distant ou, pire, dénigrant, le manager toxique demeure l’une des principales raisons du départ des collaborateurs. Dans un monde où la santé mentale est désormais une priorité, travailler sous une pression constante n’est plus admissible pour les employés.
Aucune perspective d’évolution
Il n’est pas rare d’entendre des promesses de promotions qui se transforment en mirages. Les collaborateurs veulent grandir au sein de leur entreprise. Sans visibilité sur leur futur, ils se lassent. L’ambition, lorsqu’elle est ignorée, conduit naturellement à un départ.
Une politique salariale archaïque
Le marché évolue, mais les grilles salariales stagnent. Lorsque l’écart se creuse entre les attentes des employés et ce qui est proposé, la frustration monte. De plus, les incohérences internes peuvent renforcer ce sentiment: pourquoi certains collègues sont-ils augmentés et pas d’autres?
Ce que les recruteurs sont invités à faire
Lors des entretiens d’embauche, une question devient importante à aborder: «Qu’est-ce qui vous pousse à chercher ailleurs?». En creusant les véritables motivations de départ, les recruteurs peuvent non seulement éviter de reproduire les erreurs du passé, mais aussi s’assurer que le futur collaborateur correspond à la culture de l’entreprise.