position d’Après des mois calmes, les prix du pétrole ont fini par trouver un driver: la guerre. Les prix de l’or noir ont poursuivi leur montée rapide initiée hier dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient et de craintes que le conflit actuel ne dégénère dans les jours à venir. Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont atteint 75,14 dollars le baril (livraison décembre 2024) contre 69,19 dollars le 10 septembre dernier.
L’Iran a effectivement tiré plus de 180 missiles balistiques sur l’État hébreu hier, en réponse aux attaques israéliennes sur le Liban. Ces actions ont soutenu les prix du pétrole, l’Iran étant membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et l’un des principaux producteurs de la région.
En réponse à ces événements, Tel-Aviv n’a pas hésité à annoncer que l’Iran paierait pour son attaque et les États-Unis se sont alignés sur la position d’Israël, tandis que Téhéran a répliqué que toute réponse se traduirait par une «destruction généralisée», suscitant des inquiétudes quant à une guerre plus étendue.
Entre-temps, un comité ministériel de l’OPEP+ se réunira plus tard dans la journée pour examiner la situation du marché, sans qu’aucun changement de politique ne soit attendu. L’OPEP+ devrait augmenter sa production de 180 000 barils par jour (bpj) à partir de décembre.
La tendance actuelle est une très mauvaise nouvelle pour les pays importateurs de pétrole, comme la Tunisie. C’est le genre de chocs externes dont nous avons souvent parlé et qui sont capables de mettre en péril les équilibres budgétaires fragiles. À suivre avec attention car les répercussions sur notre quotidien sont directes.