Le projet de loi de finances pour 2025 a été au centre de deux importantes réunions tenues le 30 septembre. La première a rassemblé le président de la République, Kaïs Saïed, et le chef du gouvernement, Kamel Madouri, tandis que la seconde s’est déroulée sous forme d’un conseil ministériel.
Lors de sa rencontre avec le chef du gouvernement, le président Kaïs Saïed a insisté sur l’importance d’un projet de loi de finances qui ne se concentre pas uniquement sur l’équilibre financier du pays, mais également sur la justice sociale.
Parmi les propositions mises en avant, il a souligné la nécessité de réviser les droits de douane et d’établir deux fonds spéciaux: l’un pour l’assurance contre la perte d’emploi et l’autre pour la protection sociale des travailleuses agricoles. Il a également plaidé pour des lignes de financement spécifiques destinées aux personnes en situation de handicap, leur permettant ainsi de lancer des projets et de s’intégrer pleinement dans la société, en référence à l’article 54 de la Constitution qui garantit leur protection contre toute forme de discrimination.
Le président Saïed a insisté sur la nécessité d’instaurer un système fiscal équitable et transparent, basé sur une imposition progressive, un modèle qui a fait ses preuves dans plusieurs pays en matière de justice sociale. Il a conclu en soulignant que la confiance entre les citoyens et l’administration est essentielle, non seulement dans le domaine fiscal, mais dans tous les secteurs.
Parallèlement, lors du conseil ministériel, le chef du gouvernement a réitéré que le projet de loi de finances pour 2025 s’aligne sur la vision de l’État, visant à renforcer la justice fiscale, soutenir le pouvoir d’achat et stimuler l’investissement, tout en consolidant les bases de l’État social.
La ministre des Finances a présenté un ensemble de mesures financières et fiscales qui visent à soutenir les citoyens à faible revenu, promouvoir l’inclusion financière et économique, et encourager l’entrepreneuriat, notamment parmi les jeunes et les femmes.
Le projet de loi propose également des incitations en faveur des startups, un accès facilité au financement pour les petites et moyennes entreprises, ainsi qu’un soutien aux initiatives d’économie verte, de décarbonation et d’énergies renouvelables. Des mesures ont également été intégrées pour mieux encadrer l’économie informelle et lutter contre l’évasion fiscale.
Le conseil ministériel a ordonné la finalisation du projet de loi de finances, qui sera soumis prochainement au Conseil des ministres pour approbation, avant son transfert à l’Assemblée des représentants du peuple dans les délais constitutionnels.