Le premier semestre d’Assad s’est soldé par une perte nette de -9,281 Mtnd. Pour rappel, la société avait également réalisé un déficit au cours de la première moitié de 2023 de -8,038 Mtnd.
Le chiffre d’affaires s’est inscrit en baisse, reculant de 12,8% à 89,092 Mtnd, provenant aussi bien du marché local (-14,0% à 42,970 Mtnd) que des exportations (-11,5% à 46,121 Mtnd). Les charges d’exploitation ont suivi la même tendance, baissant de 12,4% à 89,176 Mtnd. L’EBIT ressort positif à 0,505 Mtnd, mais en baisse de 47,9% en glissement annuel. Les charges financières sont lourdes, s’établissant à 9,786 Mtnd. L’endettement d’Assad est important, avec des emprunts de 32,587 Mtnd et des concours bancaires de 68,520 Mtnd.
Le plus grand problème de la société pour le moment demeure son contentieux avec la douana tunisienne qui lui a infligé une amende de 234 Mtnd. Assad a déjà préparé sa réponse et le verdict sera bientôt connu. Si elle perd l’affaire, la continuité d’exploitation de la société est sérieusement en péril car le montant en jeu est de 1,5x la taille de son bilan et 15,2x sa capitalisation boursière.
En Bourse, le titre souffre avec une contreperformance de -23,81% depuis le début de l’année. C’est un épisode critique de la vie d’une société, autrefois un joyau de l’industrie tunisienne.