Le 2e meilleur élève en termes de croissance risque d’être assujetti à de graves risques financiers en 2025. Le tiers des économies africaines pourraient faire face à ces risques selon le rapport “Finance and Prosperity 2024” de la Banque mondiale, publié le 2 septembre 2024.
Les risques sont en partie expliqués par une capacité limitée à gérer les crises financières, associée à des tensions externes telles que l’inflation mondiale, les taux d’intérêt élevés, et la vulnérabilité aux chocs climatiques. Les pays à forte dette publique ou ayant une dépendance excessive aux matières premières sont aussi concernés.
De plus, la transition vers des sources de financement vert reste une opportunité largement sous-exploitée en Afrique. Le rapport souligne que près de 60% des banques africaines investissent moins de 5% de leurs portefeuilles dans des projets de résilience climatique ou de transition énergétique.
Il faut noter que malgré ces difficultés, l’Afrique est sur la voie d’une croissance économique. Le taux de croissance du PIB réel en Afrique pour 2024 est estimé à 3,8%, et devrait atteindre 4,2% en 2025, dépassant les moyennes mondiales de 2,9 et 3,2%. Ce qui fait d’elle le deuxième continent en termes de croissance après l’Asie. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et l’Éthiopie affichent une croissance supérieure à 5%.
Le rapport met en évidence l’urgence pour les pays africains, dont la Tunisie, d’adopter des réformes financières et économiques afin de renforcer leur résilience face aux chocs futurs. Bien que des signes de croissance existent, notamment en Afrique de l’Ouest et de l’Est, des défis liés à l’endettement et à la dépendance aux matières premières restent présents, nécessitant une action urgente.