Les grandes lignes du budget de l’État pour 2025 nous ont révélé quelques chiffres intéressants. Parmi eux, nous trouvons le nombre des personnes qui sont parties à la retraite anticipée en 2024. Le chiffre a déjà dépassé 10 000 fonctionnaires, sur un nombre total de demandes supérieur à 15 000. C’est une population importante qui s’ajoute aux départs déjà programmés. L’objectif est d’atteindre une masse salariale dans la limite de 13,5% du PIB.
Est-ce que cela ouvrirait la porte à de nouveaux recrutements? La réponse est négative. La règle est que les départs ne sont pas remplacés. S’il y a besoin, il faut recourir aux ressources humaines disponibles en les redéployant en cas de besoin. Les nouveaux recrutements seront réservés aux secteurs prioritaires connus, comme la santé, l’armée ou l’enseignement. Si vous êtes donc parmi les milliers de jeunes qui acceptent de travailler illégalement et sans couverture sociale dans l’espoir de décrocher un poste public, vous devez réviser votre plan.
Par ailleurs, l’augmentation salariale programmée et signée depuis septembre 2022 sera respectée. Toutefois, pas question de négocier des augmentations ou la proposition de nouvelles primes. Sur le premier semestre 2024, nous avons vu un rythme de décaissement des rémunérations en dessous des estimations, ce qui présume qu’il y aura des économies pour cette rubrique. Ce qui pourrait garder le ratio élevé encore cette année est le faible rythme de croissance, du moment que les estimations sont élaborées sur la base d’un taux de croissance de 2,1%, alors ce chiffre ne serait pas atteint. Ce qui est certain, c’est que la tendance est baissière et nous allons retrouver les normes dans un délai ne dépassant pas 3 ans.