Le rapport de la Banque mondiale, publié récemment, révèle que les prêts pour des investissements climatiques dans les marchés émergents et les économies en développement (EMDE) représentent moins de 5% des portefeuilles des banques, et plus d’une banque sur quatre ne finance pas le climat.
Cette situation est préoccupante car les banques dominent le secteur financier dans ces régions, contrairement aux économies avancées. Avec le changement climatique ayant des répercussions significatives sur les perspectives économiques des EMDE, il est essentiel que les banques augmentent leur rôle dans le financement climatique.
Le rapport met aussi en lumière le sous-financement de l’adaptation climatique, avec seulement 16% des financements consacrés à ce domaine, dont 98% proviennent de fonds publics ou d’aides. Pour pallier ces lacunes, il est recommandé de développer des marchés des capitaux et de l’assurance dans les pays en développement et d’améliorer l’accessibilité financière.
En outre, le rapport note que 30% des secteurs financiers dans les EMDE sont exposés à des risques importants; en raison d’un cadre politique et institutionnel insuffisant. La dette publique représente également une vulnérabilité majeure pour certaines économies, avec une exposition des banques augmentant de plus de 35% entre 2012 et 2023.
Pour améliorer la situation, la Banque mondiale recommande d’accroître les réserves des banques, de renforcer les filets de sécurité financière et de mettre en place des mécanismes robustes de gestion de crise et de résolution de défaillance bancaire.