Le Parquet populaire suprême chinois, qui correspond à la Cour suprême, vient de réviser son interprétation des lois anti-blanchiment d’argent locales, pour inclure les transactions d’actifs virtuels pour la première fois. En d’autres termes, les cryptomonnaies sont désormais dans le viseur de Pékin, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les amateurs de ces devises.
Les autorités chinoises considèrent désormais le blanchiment de sommes supérieures à 5 millions de yuans (2,138 millions de dinars) ou les pertes supérieures à 2,5 millions de yuans (1,069 million de dinars) comme des délits graves au regard de la loi.
Dorénavant, ces opérations donneront lieu à des sanctions allant de 10 000 yuans chinois (4 276 dinars) à 200 000 yuans (85 523 dinars) pour les infractions les plus graves. Les contrevenants peuvent également être condamnés à des peines d’emprisonnement allant de cinq à dix ans. Le refus de coopérer avec les autorités coûtera 5 millions de yuans (2,138 millions de dinars).
Il s’agit de la première révision importante depuis la promulgation de cette loi en 2007. Elle confirme les rumeurs qui circulent depuis des mois sur une potentielle interdiction de cette classe d’actifs dans le pays. D’ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, le bitcoin est interdit au pays des dragons.
Les autorités ont effectivement constaté que le transfert et la conversion de revenus des activités criminelles se sont multipliés ces dernières années, grâce à ces transactions numériques qui donnent la possibilité de dissimuler ces pratiques.
L’étau mondial est en train de se resserrer globalement autour de ces monnaies, les différents gouvernements tentant de créer un espace pour les monnaies numériques des banques centrales.