Les erreurs évitées de justesse peuvent mener à des innovations importantes, mais cela ne se produit que si les employés se sentent en sécurité pour discuter de ces incidents. Une étude récente par Amy C. Edmondson de la Harvard Business School et Olivia Jung montre que la sécurité psychologique est essentielle pour signaler et analyser ces quasi-accidents.
En effet, les quasi-accidents, souvent vus comme des échecs, peuvent également être considérés comme des réussites si on les voit comme des opportunités d’amélioration. Edmondson explique que quand les employés se sentent à l’aise pour partager ces erreurs évitées, cela peut entraîner des améliorations significatives dans les systèmes de travail.
L’étude, parue dans The Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety, s’est intéressée au secteur de la radio-oncologie. Les chercheurs ont découvert que les incidents moins graves, qui montrent la résilience des systèmes, poussent moins les employés à signaler ces événements. En revanche, les quasi-accidents plus graves, qui révèlent des faiblesses, nécessitent une plus grande sécurité psychologique pour encourager les employés à les signaler.
Les dirigeants jouent un rôle primordial dans la création d’un environnement où les quasi-accidents sont vus comme des occasions d’apprentissage plutôt que comme des erreurs à éviter. Edmondson précise que les leaders doivent encourager la vigilance et la résilience, et non punir les erreurs, pour favoriser un climat de confiance.
Ainsi, les entreprises qui valorisent les quasi-accidents comme des opportunités d’apprentissage et qui encouragent une culture de sécurité psychologique sont mieux placées pour éviter des erreurs coûteuses et encourager l’innovation. Lorsqu’ils sont bien exploités, les quasi-accidents peuvent offrir des opportunités précieuses pour améliorer les processus et les pratiques.