Selon le rapport “Startup model law framework”, publié par l’Union africaine, cinq milliards de dollars ont été investis dans 5 200 startups africaines en 2022. Pourtant, à travers le continent, la législation favorable est rare, les coûts de conformité élevés et l’incertitude réglementaire freinent souvent la capacité de ces entreprises à se développer. L’économie numérique pourrait contribuer à hauteur de 180 milliards de dollars au PIB de l’Afrique d’ici à 2025, mais les pays africains doivent également devenir créateurs de technologies, et non seulement consommateurs.
Concernant la Tunisie, le rapport nous informe qu’avant l’adoption de la”Startup Act” en 2018 (la Tunisie est le premier pays africain à l’adopter), les femmes représentaient 61% des diplômés des programmes technologiques de niveau supérieur, mais constituaient pourtant 31% de la section «ni en emploi, ni en éducation ou formation » du pays.
Cette situation rendait le financement et la survie des startups et des PME difficiles. L’adoption de la loi a offert une opportunité unique à la Tunisie de résoudre les défis potentiels auxquels étaient confrontées les startups et les PME. Quelques exemples de ces défis incluent:
-les cadres juridique et réglementaire défavorables,
-un accès limité au financement et au soutien au développement des affaires,
-l’infrastructure sous-développée.
En conséquence, les investissements dans les startups tunisiennes ont augmenté de 31% entre 2017 et 2021. De plus, la Banque mondiale a lancé un fonds de 66,90 millions d’euros (75 millions de dollars) pour les startups et PME innovantes.
La Tunisie se trouve dans la catégorie “émergente”, les autres nations dans la catégorie étant l’Algérie et la Côte d’Ivoire. Ces pays sont en train de poser les bases de leur croissance dans le domaine des technologies et des startups. Bien qu’ils connaissent des améliorations, leurs écosystèmes restent encore naissants et ils sont en train de construire les éléments fondamentaux nécessaires pour un développement futur.
En outre, le Maroc est dans la catégorie “cultivée”, ce qui indique que ce pays est en phase de développement avec des progrès modérés dans son écosystème technologique et startup. Le Maroc bénéficie d’un environnement socioéconomique relativement stable et continue de renforcer ses infrastructures pour soutenir une croissance plus poussée.