Les autorités marocaines semblent prendre la décision de réviser à la hausse le salaire minimum. La ministre déléguée marocaine chargée de la réforme de l’administration et de la transformation numérique, Ghita Mezzour, a annoncé une augmentation significative du salaire minimum, mais pour les employés du secteur public. Comme dans tous les pays, cette mesure cherche à redonner un peu d’éclat à un pouvoir d’achat effrité et à stimuler l’économie locale avec une consommation supplémentaire.
Cette mesure devrait concerner plus de 1,127 million d’employés. Ils bénéficieront d’une augmentation de 1 000 dirhams (316 dinars), en deux phases. Les premiers 500 dirhams (158 dinars) seront versés dès juillet de cette année, suivis de 500 dirhams supplémentaires en juillet 2025.
Parallèlement à cette revalorisation, le gouvernement marocain prévoit également une baisse de l’impôt sur le revenu à partir de janvier 2025. Cette réforme fiscale permettra de rehausser tous les salaires de 400 dirhams (126 dinars) supplémentaires, portant ainsi à 1 400 dirhams (443 dinars) l’augmentation effective totale pour les employés de la classe moyenne. L’objectif final est d’atteindre un revenu minimum dans la fonction publique de 4 500 dirhams (1 423 dinars).
Du point de vue social, c’est une très bonne nouvelle pour nos amis marocains. C’est un pas supplémentaire vers une plus grande équité économique et une stabilité sociale renforcée. Il y a de grandes divergences socio-économiques au Royaume, et une telle hausse représente une bouffée d’oxygène pour la population. Néanmoins, du point de vue dépenses publiques, ce n’est pas rien. A long terme, c’est un vrai fardeau. Le Maroc continue de naviguer dans un environnement économique complexe bien que les performances macroéconomiques soient bonnes. Il a besoin de contrôler ses dépenses publiques pour assurer une soutenabilité à long terme.