Le Nigeria a été choisi pour accueillir la nouvelle Banque africaine de l’énergie (BAE). Le premier producteur de pétrole d’Afrique a battu trois pays rivaux pour obtenir les droits sur le prêteur multilatéral. Cette décision, prise lors d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres des producteurs de pétrole africains (APPO), place le Nigeria au premier plan de l’avenir énergétique du continent. La première économie africaine a devancé d’autres poids lourds, comme l’Algérie, le Bénin et le Ghana. La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud n’ont pas rempli les conditions requises et ne sont pas représentées pour la course finale.
La candidature du Nigeria pour accueillir l’AEB a été renforcée fin mai après que le pays a ratifié la charte de la banque et approuvé un investissement de 100 millions de dollars dans la banque, soit plus que les 83,33 millions de dollars requis pour les États membres. La banque, qui ne s’intéresse pas aux combustibles fossiles, est un partenariat entre Afreximbank et APPO. Elle vise à financer des projets énergétiques sur le continent et à soutenir ses objectifs en matière de transition énergétique.
Le nouvel établissement jouera un rôle déterminant, en fournissant l’ossature financière nécessaire aux projets énergétiques qui stimuleront la croissance et le développement sur le continent. La BEA dispose initialement de 5 milliards de dollars à dépenser lorsqu’elle prendra son envol dans le courant de l’année. Elle est ouverte à tous. Un pays membre n’a pas besoin d’être un producteur de pétrole et de gaz pour y investir. Il n’est pas non plus nécessaire qu’un pays se trouve sur le continent africain pour le faire. Ce qui importe, c’est que l’investisseur partage la vision de la banque, à savoir que le pétrole et le gaz ont un rôle important à jouer dans un avenir prévisible dans la quête de l’élimination de la pauvreté énergétique, en particulier sur le continent africain.
Il est clair, à partir de la tendance mondiale actuelle, que les pays membres de la BAE seraient confrontés à la décision de laisser des millions de barils de pétrole sous terre comme des actifs morts alors que les investisseurs occidentaux se retirent du financement de la production, ou de maintenir le cap et de chercher de nouvelles voies d’investissement pour continuer à produire de l’énergie qui servira les besoins de développement de l’Afrique. La banque se positionne bien pour apporter une réponse et devrait être opérationnelle l’année prochaine.