Lors de l’événement Fita 2024 organisé par Tunisia Africa Business Council (TABC) les 11 et 12 juin, Arnaud Mouckaga-Onanga, directeur de cabinet et administrateur de société, a mis en lumière les préalables essentiels pour l’industrialisation.
Voici les trois piliers pour soutenir une économie en pleine expansion et assurer une transition efficace vers une industrialisation durable:
- Infrastructures de transport et de logistique
Le Gabon, comme beaucoup d’autres pays africains, fait face à des défis majeurs en matière d’infrastructures. Mouckaga-Onanga a souligné les difficultés liées à l’évacuation et à la distribution des produits. Pour y remédier, il est nécessaire de développer un réseau routier robuste, d’améliorer la navigabilité des fleuves et de construire un réseau ferroviaire solide. Ces améliorations permettront non seulement de fluidifier le transport des marchandises mais aussi de stimuler la croissance économique en facilitant les échanges commerciaux.
- Problématique de l’énergie
L’approvisionnement énergétique est un autre obstacle majeur à l’industrialisation. Le Gabon, comme d’autres nations, souffre d’un déficit énergétique qui freine le développement industriel. Assurer une stabilité dans l’approvisionnement en énergie est primordial pour attirer les investisseurs et soutenir les industries locales. Mouckaga-Onanga a insisté sur l’importance de garantir une alimentation énergétique fiable pour inciter les porteurs de projets et les bailleurs de fonds à s’intéresser au Gabon.
- Formation professionnelle et compétence
La formation professionnelle est le troisième pilier pour une industrialisation réussie. L’essor industriel requiert des compétences de haut niveau, et le Gabon met un accent particulier sur la formation et le transfert de compétences. En ouvrant la porte à des collaborations internationales, notamment avec des pays ayant une expertise reconnue comme la Tunisie, le Gabon aspire à renforcer ses capacités humaines et techniques.
L’exemple de la filière bois
Mouckaga-Onanga a illustré ses propos avec l’exemple de la filière bois. En 2010, le Gabon a décidé de ne plus exporter le bois à l’état brut, exigeant que celui-ci soit transformé localement. Cette décision a eu des retombées économiques significatives, créant plus de 6 000 emplois directs et générant plus d’un milliard de dollars pour l’économie gabonaise. Cette politique de transformation locale peut être appliquée à d’autres secteurs, démontrant ainsi le potentiel de l’industrialisation pour stimuler la croissance économique et créer des emplois.