L’intelligence artificielle (IA) se distingue comme un catalyseur de transformation dans divers secteurs économiques à l’échelle mondiale. En Afrique, cette révolution technologique génère à la fois des défis et des opportunités, notamment dans les domaines financier, agricole, médical et de la défense. Le rapport du Policy Center for the New South, intitulé “L’intelligence artificielle en Afrique: défis et opportunités”, analyse en profondeur ces impacts. Qu’en est-il du secteur financier?
Dans le secteur financier africain, l’IA offre des avancées en matière de protection des actifs et de prédiction des marchés. Les banques centrales, en particulier, intègrent des technologies d’IA pour renforcer leurs capacités de surveillance et de réglementation.Par exemple, la Banque centrale du Brésil utilise l’apprentissage automatique pour classifier les plaintes des consommateurs, tandis que la Banque du Canada utilise des outils similaires pour détecter des anomalies dans les soumissions réglementaires.
L’IA joue également un rôle crucial dans la détection des risques financiers, notamment le blanchiment d’argent et les anomalies dans les transactions. Le Hub d’Innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI) utilise des réseaux neuronaux pour identifier des modèles et anomalies, améliorant ainsi la détection des activités suspectes. En outre, les banques centrales exploitent l’IA pour affiner leurs prévisions économiques et détecter les risques financiers potentiels. Des outils comme Athena, GABI et NAVI aident à analyser les documents réglementaires, générer des modèles de régression à grande échelle et produire des schémas illustrant les structures de propriété complexes, permettant ainsi des décisions plus éclairées en matière de politique monétaire.