La démocratisation d’Internet, du smartphone, et dernièrement les médias sociaux a provoqué de nouveaux troubles comportementaux, similaires à des phénomènes addictifs, dans toutes les tranches d’âge, que ce soit chez les jeunes ou chez les adultes.
Afin de mieux comprendre son impact sur notre santé mentale, l’hyperconnexion digitale est devenue un sujet d’étude pour les experts en neuroscience, dont Thibaud Dumas.
Ce dernier est un docteur en neuroscience, et aussi un spécialiste de l’hyperconnexion, de ses impacts sur la santé mentale des gens, et sur leurs modes de travail. Il a récemment mené une interview avec le média “blog du modérateur”, au cours de laquelle il a partagé des informations sur le sujet.
Selon lui, concernant l’hyperconnexion, Il est difficile de donner un seuil précis et universel, comme tout autre type d’addiction. Cela veut dire qu’on ne peut pas dire qu’à partir de telle consommation d’écran ou de réseaux sociaux, c’est considéré comme problématique, car ça dépend des conséquences que cela peut avoir sur la vie, par contre, on peut se baser sur le temps passé au détriment d’autres activités qui pourraient être plus bénéfiques, cela peut être également les usages qui sont faits de ces technologies.
Dumas souligne l’arrivée du smartphone comme le moment qui a changé notre façon d’utiliser les technologies. En effet, cet outil nous incite lui-même à nous connecter, alors que ce n’est plus nous qui faisons l’effort d’aller vers lui. Le smartphone a fait en sorte que nous soyons constamment connectés à Internet, à tout moment et partout.
L’expert révèle aussi que ce phénomène n’a pas touché uniquement aux personnes qui travaillent dans le digital, mais aussi d’autres métiers comme les agriculteurs et les artisans.
Donc, quelle est la solution?
Selon le docteur, il est nécessaire de réduire le temps passé sur les écrans afin de pouvoir retrouver l’attention et la concentration que nous avions auparavant. Il souligne également qu’il est toujours possible de se débarrasser des effets néfastes de l’hyperconnexion, même si cela peut sembler tardif.
De plus, il remarque que concernant la création de l’hyperconnexion, nous sommes à la fois victimes et créateurs de cet effet. La responsabilité est partagée entre les éditeurs, les outils et les dispositifs, ainsi que les utilisateurs et les consommateurs qui produisent également du contenu. Les plus fervents défenseurs de la lutte contre l’hyperconnexion sont d’anciens ingénieurs qui ont travaillé pour les plateformes et sur leurs algorithmes, et qui ont pris conscience du monstre qu’ils ont créé.