Lors de la première édition de l’African ESG Summit le 9 mai, Mazen Al Kassem, chef du projet Qawafel, a abordé les défis actuels et les initiatives visant à renforcer le tissu entrepreneurial du pays. Son discours, axé sur les implications d’un surcoût pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les stratégies d’internationalisation, fournit un aperçu crucial de la situation économique du pays et des mesures prises pour promouvoir sa compétitivité.
Al Kassem a tout d’abord souligné la fragilité des entreprises tunisiennes, mettant en évidence leur vulnérabilité accrue face au surcoût actuel, susceptible de perturber leur chaîne d’approvisionnement. Cette situation soulève des questions essentielles quant à son impact sur la compétitivité à l’échelle africaine.
Une attention particulière a été accordée à l’importance de soutenir régulièrement les PME pour préserver leur compétitivité. Le chef du projet Qawafel a souligné l’urgence pour les entreprises tunisiennes d’adopter des normes internationales, surtout dans un marché commun où ces normes ne sont pas encore pleinement établies.
Dans cette perspective, un projet ambitieux a été présenté, financé par l’Agence française de développement et mis en œuvre par des experts français, visant à favoriser l’internationalisation des entreprises tunisiennes sur le continent africain. S’étalant sur trois ans, ce projet vise à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien et le secteur privé pour mettre en place des réformes favorables aux affaires, incluant des normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
L’intervention a également mis en avant les critères de sélection des entreprises bénéficiaires, soulignant l’importance d’une politique ESG et de la formation pour garantir une mise en œuvre efficace des engagements pris. Des indicateurs qualitatifs ont été identifiés pour évaluer l’impact des entreprises sur des domaines tels que l’égalité des sexes, le travail décent et l’atténuation des changements climatiques.