Un mois d’avril difficile sur le front des levées de fonds dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena). Les montants ont chuté de manière spectaculaire, avec seulement 19 startups ayant levé 54,8 millions de dollars, soit une baisse de 78% en glissement mensuel par rapport aux 254 millions de dollars mobilisés en mars, mais une augmentation de 87% en glissement annuel.
Le mois dernier, le ticket le plus important est allé à Fortis, une fintech basée aux Émirats arabes unis, qui a reçu 20 millions de dollars en série A, suivie de WEE avec 10 millions de dollars en pré-série A. En tout, 19 startups ont réussi à convaincre les investisseurs, dont 6 émiraties, 5 égyptiennes et 3 saoudiennes.
Cela fait que la fintech a été le secteur le plus financé en avril, avec quatre entreprises qui ont levé 25,7 millions de dollars. Vient ensuite le commerce électronique, qui a reçu 10,5 millions de dollars en deux tours de table, et une startup spécialisée dans l’IA qui a levé 8 millions de dollars. Enfin, trois fournisseurs de SaaS (Software as a Service) ont reçu 3,5 millions de dollars.
Le mois dernier, la majorité des investissements sont allés à des startups en phase de développement en série A, tandis que les startups de pré-série A ont reçu 14,3 millions de dollars et que 8 millions de dollars sont allés à la série B.
L’appétit des investisseurs pour le B2B reste fort, avec 42,5 millions de dollars pour 12 transactions. Le B2B2C a récolté 11 millions de dollars, et le modèle B2C a obtenu 1,2 million de dollars.
Les retombées d’un premier semestre en mode ralentissement sont toujours là, avec une dose de sur-prudence des capital-risqueurs. Les indicateurs macroéconomiques ne sont pas en faveur d’une amélioration du contexte. La focalisation sur la rentabilité plutôt que sur la croissance complique la mission des startups en recherche de fonds.