L’une des priorités pour redresser l’économie tunisienne est la maîtrise du commerce parallèle. Les flux des différents types de marchandises qui sont vendus sur les trottoirs, au nez et à la barbe des propriétaires de boutiques, ne passent pas tous par le désert du sud ou les forêts du nord. Ils entrent dans le pays dans des conteneurs et traversent paisiblement les ports. La lutte contre ce fléau nécessite, avant tout, une digitalisation des opérations et, surtout, un flux d’informations contraires qui permet de resserrer l’étau autour des barons de l’économie souterraine.
Hier, les ministères des Finances et du Commerce et du Développement des exportations ont signé un accord de coopération sur le partage d’informations. Ce partenariat est basé sur une étroite coopération entre la Direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement (DGCPR) et la Direction générale des impôts (DGI), d’une part, et la Direction générale de la concurrence et des enquêtes économiques, d’autre part. Il vise à renforcer la coopération entre ces différents départements à travers l’échange électronique en temps réel d’informations et de documents spéciaux dans le cadre de la mise en réseau des bases de données. Cela leur permettra de renforcer l’efficacité de leurs interventions dans la lutte contre les différentes manifestations du commerce parallèle et de l’évasion fiscale, ainsi que de contrôler et de réguler davantage les circuits de distribution et d’établir des transactions transparentes pour assurer une concurrence loyale et équitable, atteindre l’équité fiscale et contribuer à la préservation des intérêts de l’économie nationale.
Cet accord contribuera également à améliorer les performances des structures concernées pour mettre en œuvre les politiques et stratégies de l’État visant à lutter contre l’économie parallèle et les diverses manifestations de monopole et de manipulation des produits subventionnés, ainsi qu’à préserver les ressources de l’État et à développer des mécanismes de recouvrement de ses créances résultant d’infractions économiques et à mettre en œuvre les jugements rendus dans le domaine de la concurrence et du monopole.
Un comité de direction conjoint sera créé, composé de représentants de la DGCPR, de la DGI de de la Direction générale de la concurrence et des enquêtes économiques, parallèlement à un autre comité technique composé de spécialistes dans le domaine informatique et des réseaux afin d’assurer l’échange d’informations et de données et de résoudre les problèmes techniques.