Le mois d’avril était exceptionnellement bon pour les OPCVM. L’actif net global a atteint un sommet historique de 6 276,6 Mtnd. La collecte nette s’est établie à 489,2 Mtnd depuis le début de l’année et 208,6 Mtnd pour le seul mois de mars. Ce montant demeure approximatif, puisqu’il inclut le mouvement du marché actions que nous ne pouvons pas calculer avec précision du moment que cette information demeure exclusive aux gestionnaires des fonds.
Les véhicules obligataires abritent 5 404,1 Mtnd, soit une hausse de 497,6 Mtnd sur les quatre premiers mois de l’année, dont 189,9 en mars. Cette tendance s’explique par trois facteurs.
Le premier est le paiement de deux dividendes importants en avril, avec SPDIT-Sicaf et Attijari Bank. Le dividende, qui n’est pas généralement réinvesti immédiatement, passe automatiquement dans les OPCVM qui, eux aussi, distribuent du dividende en cette période.
Le deuxième est le lancement proche des souscriptions à la seconde tranche de l’emprunt obligataire national. Nous savons tous l’importance du rôle que jouent les OPCVM dans la réussite de ces opérations qui se préparent bien à l’avance.
Le troisième est la performance élevée des placements en ces véhicules dont un certain nombre d’entre eux parviennent à afficher un rendement annuel net supérieur au taux de rémunération de l’épargne brut.
Notons que les OPCVM mixtes ont montré une bonne santé, avec une hausse de 18,4 Mtnd de l’actif net en mars 2024. Ceux actions ont bénéficié du comportement du marché boursier et ont vu leur actif net progresser de 0,3 Mtnd sur la même période.
Avec les deux mois qui vont venir, marqués par la distribution de la plus grande partie des dividendes, nous pensons que les OPCVM vont se stabiliser au-dessus de 6 500 Mtnd. Certes, il y a des mois où la collecte nette sera négative, mais le trend global restera bien haussier. C’est une bonne chose pour l’industrie financière tunisienne qui a besoin d’accumuler ce type de ressources pour financer les secteurs productifs.