L’UIB a révélé ses comptes relatifs à l’exercice 2023, avec un bénéfice de 126,617 Mtnd, en repli de 4,2% en glissement annuel. Ce recul n’est pas dû à l’exploitation qui s’est soldée par un résultat de 214,218 Mtnd, en légère hausse de 0,1% par rapport à 2022.
Le Produit net bancaire a évolué de 5,8% à 519,474 Mtnd, mais la progression a été intégralement absorbée par l’aggravation du coût du risque de 32,1% à 49,410 Mtnd. Les dotations aux provisions sur risque de contrepartie ont totalisé 57,302 Mtnd en 2023 contre 41,993 Mtnd une année auparavant, et les dotations aux provisions collectives étaient de 1,334 Mtnd contre 6,526 Mtnd en 2022.
De plus, les frais de personnel ont grimpé de 7,9% à 187,069 Mtnd, les charges générales d’exploitation de 7,6% à 58,088 Mtnd.
La baisse du résultat provient de facteurs hors exploitation, à savoir la révision du taux d’impôt sur les sociétés (IS). L’institution d’une taxe conjoncturelle au profit du budget de l’Etat de 4% des bénéfices servant de base pour le calcul de l’IS a coûté à la banque 8,159 Mtnd. Par ailleurs, la contribution sociale de solidarité de 3% pour les sociétés soumises à l’impôt au taux de 35%, une mesure décidée par la loi de finances 2023, a engendré une facture de 6,119 Mtnd.
Au niveau consolidé, le résultat net part du groupe s’est établi à 124,983 Mtnd vs 132,539 en 2022.
Les actionnaires ont été convoqués en une Assemblée générale ordinaire le 26 avril 2024. Le conseil d’administration propose la distribution d’un dividende de 0,850 Tnd par action. C’est une amélioration de 6,25% par rapport à la rémunération servie au titre de l’exercice 2022. Le yield s’élève à 2,85%. Le cours du titre s’est envolé depuis l’année dernière avec le processus de cession qui pourrait aboutir cette année. Cette question sera la plus débattue dans trois semaines par les actionnaires.