L’épargne nationale brute a diminué de 23,07% entre 2018 et 2022, selon les données de l’INS. Cependant, les chiffres du revenu national disponible brut (RNDB) et de la consommation finale (CF) montrent une tendance positive, avec des augmentations progressives d’année en année. Le RNDB a augmenté régulièrement pour atteindre 145 307,4 millions de dinars en 2022, reflétant une croissance économique soutenue. Parallèlement, la CF a également augmenté, indiquant une augmentation des dépenses de consommation des ménages et des investissements des entreprises.
Malgré cette croissance dans les revenus disponibles et la consommation finale, l’épargne nationale brute (ENB) a oscillé au cours de la période étudiée, passant de 13 904,8 millions de dinars en 2018 à 10 698,9 millions de dinars en 2022. Cette variation reflète les fluctuations dans les niveaux d’économies réalisées dans l’économie. Les différentes contributions des secteurs économiques à l’épargne nationale révèlent des dynamiques intéressantes.
Les Sociétés non financières et les Institutions financières ont accru leurs économies au fil du temps, indiquant une gestion prudente des ressources financières. En revanche, l’épargne brute de l’administration publique a connu une trajectoire inverse. En 2018, elle s’élevait à 2 484,8 millions de dinars, mais elle a chuté de manière significative chaque année, atteignant finalement -4 497,8 millions de dinars en 2022. Cette évolution contraste avec la tendance observée dans les autres secteurs économiques.
Quant aux ménages, ils ont montré des tendances à la baisse dans leur épargne brute, ce qui peut refléter des choix de consommation plus agressifs ou des contraintes financières. Parallèlement, les amortissements ont augmenté au fil des ans, suggérant des investissements croissants dans des actifs productifs mais affectant également l’épargne nette disponible.