En se basant sur une enquête récente de l’Institut National de la Statistique (INS) portant sur l’emploi et les salaires au sein des entreprises en 2022, les données rapportées par l’agence TAP démontrent une grande disparité des salaires de base dans divers secteurs en Tunisie. Les travailleurs du secteur financier et des assurances se distinguent par les rémunérations les plus élevées. En moyenne, les cadres de ces domaines perçoivent un salaire de base de 3 258 dinars, équivalant à 708 % du salaire minimum légal de 460 dinars (SMIG). De même, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers de ces secteurs bénéficient de rémunérations notables, représentant respectivement 501 % (2 304 dinars), 404 % (1 857 dinars) et 242 % (1 112 dinars) du salaire minimum.
De surcroît, dans les activités immobilières, les cadres perçoivent en moyenne 2550 D (soit 554 % du SMIG), tandis que les ouvriers gagnent environ 770 D (équivalent à 167 % du SMIG). D’autre part, les salaires vont de 2351 D (511 % du SMIG) pour les cadres à 781 D (170 % du SMIG) pour les ouvriers, dans le secteur des industries extractives,. De même, les travailleurs du secteur de l’information et de la communication touchent des salaires allant de 2329 D (506 % du SMIG) pour les cadres à 618 D (134 % du SMIG) pour les ouvriers.
A contrario, les travailleurs des activités liées à l’énergie (production d’électricité, gaz, distribution d’eau, etc.) ont des salaires relativement bas, variant de 1467 D pour les cadres à 679 D pour les ouvriers. De même, les travailleurs de l’enseignement sont parmi les moins bien rémunérés, avec des salaires ne dépassant pas 1165 D pour les cadres, 765 D pour les professions intermédiaires, 682 D pour les employés et 502 D pour les ouvriers. Cette tendance se retrouve également dans les filières de l’hébergement et de la restauration (avec des salaires oscillant entre 1479 D pour les cadres et 660 D pour les ouvriers) ainsi que dans les activités de construction (1499 D pour les cadres et 691 D pour les ouvriers).
Cette enquête est menée auprès d’un échantillon d’entreprises sélectionnées de manière aléatoire à partir du RNE. Son objectif est de recueillir des informations structurées sur l’évolution de l’emploi, les mouvements au sein des différentes catégories professionnelles, ainsi qu’une analyse détaillée des salaires de base versés chaque année. Elle inclut également l’étude de la durée de l’activité et du travail au sein des entreprises étudiées.