La Tunisie a entrepris différentes activités couvrant divers aspects de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et de l’adaptation au changement climatique (CCNUCC). Elle a ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques depuis le 15 juillet 1993.
Le pays présente une situation particulière de vulnérabilité environnementale, du fait de ses ressources hydriques limitées, son climat contraignant par son aridité et sa forte variabilité et la désertification rapide de son territoire. A cela s’ajoute une pression anthropique croissante sur les écosystèmes et les ressources naturelles. C’est pourquoi la Tunisie a tenté de s’impliquer très tôt dans une politique volontariste de protection de ses ressources naturelles et de son environnement sans pour autant compromettre ses objectifs de développement.
Conformément à ses engagements internationaux, la Tunisie compte publier sa cinquième communication nationale au titre de la CCNUCC avant la fin de 2025. Il s’agit d’un document comportant:
– Une présentation du contexte national,
– Les résultats de l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre et les politiques d’atténuation,
– Les initiatives nationales entreprises et programmées contribuant à l’atténuation des gaz à effet de serre,
– L’évaluation de la vulnérabilité, des impacts des changements climatiques et des mesures d’adaptation en œuvre et à adopter,
– L’état des lieux, le diagnostic et les besoins additionnels en termes de recherche, de sensibilisation, d’information et de renforcement des capacités,
– L’état des lieux et les besoins additionnels en termes de gouvernance, de financement et de transfert de technologies.
Pour l’élaborer, il faut des moyens financiers. Le coût de ce rapport est estimé à 5,2 Mtnd. Les autorités ont assuré ce financement grâce à un don des Nations unies de 3,7 Mtnd et 1,5 Mtnd de ressources propres. En 2024, une enveloppe de 0,600 Mtnd sera décaissée par l’Etat. Les travaux ont déjà commencé dès le troisième trimestre 2023. Espérons que cela permettra d’accélérer le rythme de la décarbonation de l’économie, surtout les secteurs énergétiques et industriels. C’est indispensable pour la croissance et la compétitivité du pays.