Le Groupe d’action financière internationale (GAFI), un organisme de surveillance de la criminalité internationale que les tunisiens connaissent bien, a ajouté le Kenya et la Namibie à sa liste grise de pays devant faire l’objet d’une surveillance accrue. La raison est bien connue : insuffisance des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Depuis l’année dernière, un rapport du GAFI indiquait que le Kenya était principalement confronté à des risques de flux d’argent liés au financement du terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, tandis que les crypto-monnaies posaient d’autres risques. De plus, plusieurs groupes militants opèrent dans la région autour du Kenya, notamment le groupe Al Shabaab en Somalie voisine, qui est lié à Al Qaeda et a lancé plusieurs attaques au Kenya dans le passé. Le Trésor kenyan s’est engagé immédiatement et pleinement dans le plan d’action du GAFI, tout en précisant que cette décision n’aurait que des effets minimes sur la stabilité financière du pays.
De sa part, le centre d’intelligence financière de la Namibie, appartenant au gouvernement, a déclaré que l’inscription du pays sur la liste grise pourrait avoir des conséquences négatives sur les investissements directs étrangers dans le pays.
Des pays ont quitté la liste grise après les efforts fournis, à savoir les Emirats arabes unis, le Gibraltar, la Barbade et l’Ouganda. La liste comprend désormais des économies phares, comme la Turquie, les Philippines, l’Afrique du Sud et le Nigéria. Si vous faites du business avec ces pays, tenez cela en compte.