Parmi les mécanismes publics phares de soutien aux entrepreneurs, nous pouvons citer le Fonds national de promotion de l’artisanat et des petits métiers (Fonapra). Pourtant, beaucoup de porteurs de projets ne les sollicitent pas, soit parce qu’ils ignorent leur existence, soit par manque de confiance dans les structures de l’Etat.
Le Fonapra est destiné à financer les activités relevant de l’artisanat, des petits métiers ou des professions libérales. Le coût global du projet est plafonné à 100 000 dinars, fonds de roulement inclus, et ce, pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Sinon, le maximum est ramené à 50 000 dinars.
Le concours Fonapra comprend:
– Une dotation destinée à compléter la constitution du capital nécessaire à la réalisation du projet. Cette dotation est accordée sans intérêts et est remboursable sur une durée de 11 ans, dont un délai de grâce de 7 ans maximum,
– Un crédit moyen terme, sur la base d’une étude réalisée par votre banquier,
– Une prime d’investissement de 6 à 25% du coût de l’investissement selon le lieu d’implantation du projet.
Cette prime est octroyée en trois tranches comme suit:
– 30% lors de la réalisation de 30% du coût de l’investissement approuvé,
– 30% lors de la réalisation de 60% du coût de l’investissement approuvé,
– 40% à l’entrée en activité effective du projet.
Selon les derniers chiffres, le Fonapra a bien des ressources. Fin septembre 2023, ce véhicule dispose de 9,087 millions de dinars. Les taux d’intérêt applicables aux crédits accordés sont intéressants: 6%, soit presque 200 points de base en dessous du TMM. Toute cette enveloppe sera mise à la disposition des investisseurs en 2024. Selon le budget de 2024, la contribution prévue de l’Etat sera de 19 millions de dinars, dont les 9 millions de dinars évoqués et 10 millions de dinars provenant des cash-flows des remboursements par les anciens bénéficiaires. L’objectif final est de participer au financement de 1 800 projets durant l’année.