The Dot est pleinement conscient des besoins de l’écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat et prend des mesures décisives pour y répondre. En organisant la conférence régionale ‘Bridge’Up, From Innovation To Creation’ les 15 et 16 février à The Dot, cet événement a rassemblé tous les acteurs clés de l’écosystème dans le but de dynamiser le développement des startups dans les pays de la région Mena, de favoriser des partenariats à fort impact et de garantir leur pérennité. En effet, cette initiative bénéficie du soutien de la Commission européenne, en partenariat avec Spark et The Dot.
Lors du panel, modéré par Szymon Jagiello, journaliste à Forbes Afrique et au Point, et axé sur le thème “Initiatives et organisations innovantes en Afrique: focus sur l’Afrique”, Ali Mnif, directeur des investissements chez Digital Africa, a souligné le dynamisme de l’écosystème tunisien malgré les défis persistants liés aux infrastructures et à l’accès au financement. “Je qualifierais cet écosystème de dynamique, et la loi sur les startups a réellement dynamisé la création de nouvelles entreprises”, a-t-il ajouté. Il a ensuite précisé: “Cependant, seules 30% des startups tunisiennes ont entre 2 et 3 ans d’existence, et le nombre de femmes fondatrices de startups s’élève à seulement 3%, la plupart étant originaires des grandes villes et bénéficiant d’un meilleur accès aux ressources”.
Par ailleurs, il est pertinent de souligner que la Tunisie a réussi à lever 1,6 million de dollars en septembre 2023, grâce à une seule startup. En effet, ces défis demeurent largement similaires dans toute la région.
De son côté, Oumaima Farik, chef de mission au siège de Technopark, a souligné les grands défis auxquels est confronté l’écosystème marocain en matière d’accès au financement et au capital. Elle a déclaré: “À Technopark, nous nous efforçons d’équilibrer l’écosystème entrepreneurial au Maroc en couvrant plus de cinq régions et en menant six opérations sur tous les fronts. Notre stratégie vise à rendre l’innovation et l’entrepreneuriat accessibles à tous”.
Dans un contexte différent, en Algérie, Sid Ali Zerrouki, PDG d’A-Ventures, a expliqué: “Actuellement, nous gérons un portefeuille de plus d’un demi-milliard de dollars de fonds, principalement des financements de pré-série C, série C et série A, ainsi que les infrastructures qui soutiennent les startups, en commençant par Algeria Venture, le premier accélérateur de startups public du pays. Notre mission consiste non seulement à accélérer les startups, mais aussi à promouvoir l’écosystème et à soutenir les incubateurs. Depuis 2020, nous avons labellisé au moins trois mille startups et accompagné environ dix mille autres. En examinant l’écosystème, nous observons la croissance de certaines startups et avons au moins une licorne, avec de nombreuses autres en cours de développement”.
De plus, Adrian Schwarz, chef de file de l’innovation en charge du Dhub à la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide, présidence du Sénégal, a partagé son expérience de plus de 6 ans au Sénégal. Il a rappelé: “Il y a 6 ans seulement, une startup dans le domaine de la fintech qui a levé des fonds était le seul exemple de startup que nous avions. À cette époque, il y avait très peu de structures de financement, même si l’écosystème sénégalais était l’un des premiers de la région à avoir un incubateur, le CTIC, créé vers 2011. Ils ont rapidement commencé à travailler sur la construction de cet écosystème. En l’espace de 6 ans, beaucoup de choses ont changé. Nous avons mis en place de nombreuses infrastructures telles que des centres de données, des universités virtuelles et des écoles de cybersécurité”.
Et de poursuivre: “Aujourd’hui, nous observons un changement significatif. La principale difficulté réside dans le nombre limité de startups et dans le fait que les fonds que nous avons levés pour soutenir les startups avec différents partenaires, tels que Digital Africa, sont presque épuisés. C’est pourquoi nous devons travailler avec les jeunes entrepreneurs et les startups pour les encourager à créer davantage de startups à l’avenir, afin que notre écosystème continue de croître”. En réponse à une question de Szymon Jagiello sur la manière de progresser à ce niveau au Sénégal, il a mentionne l’importance d’un équilibre entre l’éducation, la création d’idées, la formation et le financement.
Enfin, Omar Triki, directeur de programme à la Fondation Tunisie pour le développement, a exprimé une vision positive de l’écosystème en déclarant que The Dot est l’une des initiatives les plus innovantes en termes d’écosystème entrepreneurial. Il a précise que The Dot joue un rôle crucial dans la stimulation de l’écosystème en Tunisie, en rassemblant tous les acteurs, tels que les entrepreneurs et les investisseurs. Selon lui, cette collaboration est la clé du succès de l’écosystème entrepreneurial.