L’ARP a donné son aval au projet de loi organique portant sur l’adhésion de la Tunisie à la convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité, a été annoncé aujourd’hui par ladite source. Cette décision est une étape significative dans les efforts du pays pour renforcer sa posture dans la lutte contre les crimes numériques.
Il convient de rappeler qu’à cet égard, lors d’une réunion récente de la Commission présidée par le ministre des TIC, Nizar Ben Néji, il a été souligné que depuis la soumission formelle de la demande d’adhésion en 2017, la Tunisie s’est engagée dans une démarche proactive pour se préparer à cette intégration. Avec une période de 6 ans accordée pour ce processus, le pays s’emploie à mettre en place les fondations nécessaires pour répondre de manière exhaustive aux exigences de cette convention.
A dire vrai, la convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité, comptant déjà 69 pays membres, est perçue comme un pilier fondamental dans la lutte contre les menaces numériques à l’échelle internationale. Le ministre des TIC, Nizar Ben Néji, a également souligné l’importance de l’adhésion de la Tunisie à la “Convention de Budapest 2001”, mettant en lumière les opportunités qu’elle offre pour développer des mécanismes robustes de protection contre la cybercriminalité, en particulier pour les segments vulnérables de la population.
Pourtant, cette avancée législative intervient dans un contexte où les défis cybernétiques s’intensifient en Tunisie, selon l’agence TAP. Avec un nombre de cybercrimes atteignant les 15 000 en 2023, et une prévision d’augmentation annuelle de 10%, il est clair que la digitalisation croissante dans divers secteurs ainsi que les avancées en intelligence artificielle posent de nouveaux défis en termes de sécurité numérique.
Sur le front des investissements, cette adhésion à ladite convention est perçue comme un levier pour renforcer la confiance des investisseurs étrangers envers la Tunisie. Cela offre désormais aux acteurs économiques une assurance supplémentaire quant à la sécurité de leurs transactions et données dans le pays, ce qui, pourrait stimuler les flux d’investissements, en particulier dans le secteur numérique. En outre, cette démarche est susceptible d’améliorer la réputation internationale de la Tunisie en matière de sécurité cybernétique, un élément crucial dans un monde de plus en plus interconnecté et numérisé.