On constate un boom du nombre d’alternants, avec un taux d’achèvement des études atteignant en moyenne 97%, selon une étude approfondie réalisée par EFE-Tunisie sur l’alternance en informatique. L’importance de l’alternance dans la détection et l’acquisition de compétences est indéniable aujourd’hui, offrant des avantages mutuels tant pour les alternants que pour les entreprises et les établissements universitaires privés. Un exemple concret de cette approche est le projet Digital Works, lancé il y a trois ans, visant à renforcer les compétences des jeunes en informatique et à guider les talents tunisiens en fonction des besoins du marché. La cérémonie de clôture du programme d’alternance Digital Works, qui s’est tenue hier au siège de l’Utica, a mis en lumière les coulisses des nombreux avantages de cette approche.
Digital Works, dans son ensemble, a touché plus de 600 jeunes et a couvert trois régions: Tunis, Sousse et Sfax.
Les critères de sélection des jeunes sont simples: il s’agit de jeunes âgés de moins de 35 ans en quête d’emploi.
La marque et l’empreinte!
Une salle comble et une attente palpable du public pour la remise des trophées et certifications! Ce programme se révèle complémentaire à l’acquisition de compétences nouvelles, façonnant ainsi les jeunes pousses pour une intégration professionnelle réussie. Aujourd’hui, nous sommes pleinement conscients de l’importance cruciale de la formation et des compétences dans le monde professionnel, surtout dans le contexte VUCA. En réalité, une compétence demeure un atout qui ne passe pas inaperçu. Les formés sont enthousiasmés par les avantages offerts par cette approche. Lamia Chaffai, PDG d’EFE, a partagé avec fierté: “Nous avons dépassé l’objectif initial via des formations axées sur les soft skills et des techniques spécifiques répondant aux besoins des entreprises”. Elle a également mis en avant l’innovation du projet en introduisant des formations en alternance, soulignant ainsi son caractère novateur.
Les faits saillants:
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Bénéficiaires des différentes activités du projet: 682.
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618 jeunes ont suivi des formations techniques et/ou des soft skills.
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Alternants bénéficiant des différentes activités: 273 (40% du total des bénéficiaires).
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Femmes dans l’ensemble du projet: 294 (43,1% du total des bénéficiaires).
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Conventions de partenariat signées: 45 (avec 38 entreprises).
Henrik Wichmann, directeur du programme de transformation digitale à la GIZ Tunisie, met en avant l’expérience de longue date de l’Allemagne dans l’utilisation de ce modèle, remontant aux années 60/70. Parallèlement, Lamia Chaffai souligne que le secteur de l’IT joue un rôle clé dans la résolution des défis liés à la transformation digitale. Omar Oubich, secrétaire général de la Fédération nationale du numérique de l’UTICA, affirme quant à lui que l’amélioration des compétences conduit à une meilleure employabilité des jeunes.
Flashback sur la 1re cohorte
Au départ, l’objectif était de former 300 jeunes, dont 100 en alternance. Par ailleurs, la GIZ a pris en charge deux années d’études, intégrant des formations en communication et leadership et techniques. Les 200 jeunes restants, incluant à la fois de nouveaux employés d’entreprises et des employés existants, ont pris part à des formations courtes se concentrant sur les compétences soft skills ainsi que des formations techniques certifiantes. La CEO d’EFE met en avant la coopération avec une quinzaine d’entreprises pour cette cohorte.
D’autre part, à noter, dans le cadre du projet, qu’une quinzaine de tuteurs issus des universités et des entreprises ont également été formés, garantissant ainsi un encadrement optimal des jeunes participants.
Une nouvelle encourageante? Lamia Chaffai estime qu’un jour, l’intégration du système d’alternance dans les universités publiques profitera aux étudiants.
Rappelons que le projet Digital Works est réalisé par EFE, avec le soutien de la GIZ et sous l’égide du ministère des TIC.