Dans un monde en constante évolution, les défis de la surpopulation et de l’expansion urbaine imposent une réflexion novatrice sur le futur de nos sociétés. Alors qu’Elon Musk explore les possibilités de la vie dans l’espace pour les privilégiés, la réalité de notre planète Terre, abritant actuellement 8 milliards d’individus, nécessite des solutions tangibles. Selon les projections, nous pourrions atteindre 10 milliards de personnes dans quelques décennies, incitant à repenser nos structures urbaines. A partir de là, Mounir Beltaifa, vice-président en charge des relations gouvernementales et des ODD des Nations unies chez Peace City World, souligne l’urgence de construire des villes intelligentes capables d’accueillir la croissance démographique. En Tunisie, il est estimé que plus de 2 millions de citoyens auront besoin d’un logement dans ces nouvelles cités intelligentes, selon les propos tenus lors du pavillon tunisien à la COP 28. Rappelons, entre autres, que les villes représentent l’avenir de la vie mondiale.
La distinction entre une “smart city” et une “peace city” est éclairante. Alors que la première tire parti de la technologie pour améliorer la qualité de vie, la seconde intègre dès sa conception tous les ODD. Beltaifa souligne que construire une nouvelle ville intelligente faciliterait l’atteinte de ces objectifs par rapport à la transformation d’une ville existante.
Par ailleurs, au-delà des enjeux urbains, la sécurité alimentaire locale se profile comme une nécessité. En effet, l’insécurité alimentaire crée non seulement des problèmes nutritionnels, mais elle compromet également la sécurité économique et sociale des individus. Les transports sur de longues distances engendrent des coûts élevés et contribuent à l’empreinte carbone, soulignant l’importance de favoriser la production locale.
D’autre part, l’innovation et la technologie se présentent comme des leviers essentiels pour assurer une sécurité alimentaire durable. L’agriculture hydroponique avancée, selon le recensement mondial CEA Autogrow 2020, ouvre des opportunités intéressantes, permettant la production diversifiée de cultures. Cependant, des défis persistent, avec 49% des opérateurs déclarant ne pas avoir d’expérience agricole préalable et des coûts de mise en place considérables.