Moody’s Investors Service a relevé la note de crédit du Qatar, pour la première fois depuis 2007. Cette révision à la hausse intervient alors que la forte demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) améliore les perspectives à long terme du petit État du Golfe. La note de crédit du Qatar a été relevée d’un cran pour atteindre Aa2, ce qui correspond à la troisième catégorie d’investissement la plus élevée. Le Qatar se situe ainsi au même niveau que des pays comme la France et la Corée du Sud, et un cran seulement au-dessus du Royaume-Uni. De plus, Moody’s a modifié les perspectives du Qatar, les faisant passer de positives à stables, ce qui indique qu’un autre relèvement dans un avenir proche est peu probable.
Cet événement vient au bon moment, alors que le pays compte émettre prochainement sa première obligation verte, également première opération extérieure du Qatar en quatre ans.
Les analystes de Moody’s attribuent ce mouvement à l’amélioration des paramètres budgétaires du Qatar qui devraient être maintenus à moyen terme. L’engagement du gouvernement à faire preuve de prudence budgétaire, notamment en réduisant progressivement les dépenses d’infrastructure, est considéré comme un facteur contribuant au relèvement de la note. L’agence de notation considère que l’augmentation significative de la production de GNL est un facteur positif. Le Qatar, qui est l’un des principaux exportateurs de cette matière, investit des milliards de dollars pour augmenter sa capacité d’approvisionnement d’environ 60% au cours des trois prochaines années.
Pour rappel, S&P Global Ratings accorde le Qatar au même niveau. Pour S&P, les détournements d’expéditions de GNL vers l’Europe à la suite des attaques de la mer Rouge devraient avoir un impact minime sur les entités qataries exposées au secteur du pétrole et du gaz. Son évaluation est basée sur le fait que la majorité des clients de ces entités sont situés en Asie, plutôt qu’en Europe.