Le dernier trimestre de l’UIB a été marqué par une légère baisse du PNB de 1,1%, à 133,660 Mtnd. La banque a vu sa marge d’intérêt du dernier trimestre stagner à 77,694 Mtnd, ses commissions nettes progresser de 1,6%, à 38,026 Mtnd et ses revenus de portefeuilles reculer de 11,3%, à 17,232 Mtnd.
Ces chiffres montrent que la hausse prolongée des taux d’intérêt n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les établissements de crédit. A un certain moment, le rythme de croissance de l’encours de prêts va décélérer et les ressources vont coûter plus cher. Les dépôts de l’UIB ont atteint 6 285 Mtnd (+408,811 Mtnd sur l’ensemble de l’année) contre un encours net de crédits de 6 533 Mtnd (+155,361 Mtnd). A l’instar du secteur, la banque accumule des dépôts rémunérés (+172,089 Mtnd dans les dépôts à terme, certificats de dépôt et autres produits financiers et +152,415 Mtnd dans les dépôts d’épargne) contre +116,499 Mtnd dans les dépôts à vue). En même temps, l’encours de crédits ne suit pas cette cadence à cause de la montée des risques dans l’économie.
Sur l’ensemble de l’année, le PNB s’est établi à 519,548 Mtnd, une progression annuelle de 5,8%. La marge d’intérêt de l’exercice a totalisé 301,798 Mtnd, en hausse de 9,2% par rapport à 2022. Les commissions nettes ont augmenté de 0,5%, à 150,471 Mtnd, alors que les revenus du portefeuille sont de 67,278 Mtnd.
Les charges opératoires de la banque ont atteint 256,416 Mtnd, +6,9% en rythme annuel. Le coefficient d’exploitation s’est aggravé de 70 points de base, à 49,6%. Cela confirme notre analyse que le contexte inflationniste actuel commence à peser sur la performance de l’ensemble du secteur bancaire. Le résultat brut d’exploitation 2023 s’est élevé à 263,700 Mtnd, en amélioration de 4,9% par rapport à 2022.
Tous les signes convergent vers une bonne année 2024. Au niveau du résultat net, il faut bien tenir compte de l’imposition additionnelle, ce qui fait que les bénéfices n’augmenteraient qu’à un seul chiffre.