Au cours du dernier trimestre 2023, les revenus de transport de la Sotrapil ont reculé de 27,6% à 3,322 Mtnd, reflétant la baisse des quantités transportées à 348 018 m3. Sur l’ensemble de l’année, la société a transporté moins de carburants (1 614 354 m3), ce qui impacté ses revenus. 1 453 460 m3 ont transité via le pipeline Bizerte-Radès, un recul de 12,8% par rapport à 2022. En fait, l’importation du gasoil sans soufre a été réalisée via le port pétrolier de Radès au lieu de celui de Bizerte. Quant au pipeline Jet A 1, il est quasiment resté stable à 160 894 m3.
Les revenus de 2023 se sont établis à 15,017 Mtnd contre 16,758 en 2022. Pourtant, il y a eu une révision à la hausse des tarifs à partir du 1er décembre 2022 de 12% pour le pipeline Radès-Aéroport Tunis Carthage de 12%.
Grâce à un solde de position de litrage de 3,200 Mtnd fin décembre 2023 (3,074 Mtnd à la même date en 2022), le total des produits d’exploitation de la Sotrapil ont totalisé 18,220 Mtnd, -9,9% en glissement annuel. Il faudra tenir compte ici de la reprise sur provisions exceptionnelle enregistrée en 2022 au niveau des autres produits d’exploitation, qui était de 0,411 Mtnd.
La trésorerie excédentaire de la société lui a permis de profiter de la hausse des taux pour réaliser des produits financiers de 5,246 Mtnd en 2023 contre 4,058 Mtnd en 2022.
Côté charges d’exploitation, elles ont reculé de 3,2% à 9,361 Mtnd, une performance dans le contexte actuel.
La société se dirige vers la réalisation d’un bon résultat, même s’il serait en baisse. La Sotrapil, connue pour la générosité de son dividende, devrait pouvoir maintenir la rémunération des actionnaires, grâce à ses réserves. Nous pensons qu’elle le fera car son principal actionnaire est l’Etat, qui a besoin de récupérer le maximum de cash. Le titre reste une pièce maîtresse dans la construction de tout portefeuille orienté rendement.