La Tunisie a franchi une étape significative en 1991 avec l’adoption de sa première loi sur la concurrence. Depuis, le pays a plutôt favorisé la liberté de concurrence à l’ exception des secteurs stratégiques tels que du pain et de l’électricité, comme l’a souligné le rapport de S&P Global publié en janvier 2024.
En 2022, confronté à des défis liés à l’inflation, le gouvernement tunisien a réagi en établissant des plafonds de prix pour certains produits alimentaires. Cette initiative visait à atténuer les pressions inflationnistes tout en préservant l’accès des citoyens à des produits de première nécessité. La création du Conseil de la Concurrence, chargé de conseiller le Ministère du Commerce, a été une étape importante pour renforcer la régulation et assurer une concurrence équitable.
Cependant, malgré ces mesures encourageantes, des défis persistent dans la mise en œuvre effective de la loi sur la concurrence en Tunisie. Des critiques ont émergé concernant l’application laxiste de la législation, créant un climat où certaines pratiques anticoncurrentielles peuvent perdurer. L’influence persistante d’acteurs économiques majeurs peut entraver le développement d’un environnement commercial véritablement compétitif.
La nécessité de renforcer la vigilance et l’application rigoureuse de la loi sur la concurrence reste une priorité. Les autorités tunisiennes pourraient explorer des moyens d’améliorer la transparence, de renforcer les mécanismes de surveillance et de promouvoir une culture de conformité parmi les entreprises. Ce faisant, la Tunisie pourrait favoriser un environnement commercial plus dynamique, stimulant l’innovation, la diversité des offres et la croissance économique à long terme.