L’actif net des OPCVM, qui était à deux doigts d’atteindre le seuil psychologique de 6 milliards de dinars au cours de 2023, a terminé l’année à 5 787,4 Mtnd. Par rapport à la dynamique des premiers mois, nous pouvons dire qu’il s’agit bien d’une petite déception de ne pas dépasser ce cap.
Globalement, 2023 s’est achevée avec une collecte nette de 590,7 Mtnd, ce qui reste une performance dans un tel contexte économique et social tendu. Toutes les catégories de fonds ont enregistré une hausse. Les OPCVM obligataires ont gagné 372 Mtnd, à 4 906,4 Mtnd. Idem pour les véhicules d’investissement mixtes (+213,4 Mtnd, à 867,1 Mtnd) et les actions (+5,2 Mtnd, à 13,8 Mtnd).
Ces flux positifs, qui représentent une appréciation de 54% par rapport à 2022, sont en grande partie dus à l’activité du Trésor sur le marché des émissions des titres de créance. L’année a connu un rythme infernal d’adjudications de bons du Trésor à court terme et d’obligations souveraines, offrant des taux alléchants à des fonds qui sont devenus extrêmement compétitifs, en matière de rendement, par rapport aux comptes d’épargne bancaire. L’année dernière, selon nos calculs, 21 OPCVM obligataires ont signé un rendement supérieur à 6%, dont un a réussi à dépasser le seuil de 7%. Un tel rendement signifie un placement auprès d’une banque au taux de TMM+0,75%, ce qui n’est possible que pour les grandes sommes et sur de longues périodes.
Pour 2024, tous les signes convergent vers une très bonne année. L’offre de titres publics continuera à être abondante, avec l’entrée des personnes physiques sur le marché des BTA tout en bénéficiant d’un avantage fiscal. Si le taux directeur baisse, ce qui serait le cas durant le second semestre, les OPCVM obligataires seront davantage attractifs, car ils ont un actif placé à un taux fixe et élevé pour encore quelques années. Nous pensons qu’il s’agit du meilleur placement actuel qui s’offre aux petites épargnes, surtout qu’il est doté d’une grande flexibilité.