Récemment à Bruxelles, le réseau MED-GEM a réuni des acteurs majeurs de l’industrie des énergies renouvelables. Les thèmes abordés serviront de base à des ateliers collectifs et à des actions futures, couvrant des aspects essentiels tels que la chaîne de valeur locale, les certifications d’importation et d’exportation, les infrastructures, les compétences, les opportunités d’emploi, le financement, ainsi que le soutien financier des industries, entre autres.
A dire vrai, le groupe explore les opportunités liées aux programmes et aux ressources humaines, aux infrastructures gazières, portuaires et électriques. Dans ce contexte, des réunions annuelles, se tenant tous les six mois, permettent au groupe d’évaluer et de déterminer les actions envisageables pour l’exportation de l’électricité et de l’hydrogène générés. En fait, l’Europe recherche activement des solutions pour décarboniser son approvisionnement électrique, avec des objectifs clairs tels que la production de 100% d’énergie sans émission de CO2 en Allemagne d’ici 2045. Pour répondre à cette demande, l’Europe prévoit d’utiliser 100 millions de tonnes d’hydrogène par an d’ici 2050, dont la Tunisie pourrait exporter jusqu’à 7%, soit 7 millions de tonnes, comme précisé par Ali Kanzari, président de la chambre syndicale des intégrateurs en photovoltaïque “CSPV”. Cette production pourrait principalement provenir des énergies renouvelables, en particulier solaires, nécessitant une source d’eau. Quid de la Tunisie? “Notre pays, positionnée stratégiquement au cœur de la Méditerranée, semble être le pays le mieux placé pour répondre à ces besoins”. Et d’ajouter: “Cependant, des réglementations, notamment la loi de finances 2024, imposent une taxe de 30% sur les installations photovoltaïques à partir de 2025, envoyant un signal négatif”.
Selon Ali Kanzari, cette taxe pourrait décourager les investisseurs alors que d’autres pays voisins attirent activement des investissements. Une stratégie appropriée pourrait non seulement résoudre ce problème mais également créer 500 000 emplois dans le secteur de l’hydrogène vert, générant une chaîne de valeur significative.
A noter que le réseau MED-GEM est financé par la Direction générale de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement de l’Union européenne (DG Near). L’initiative est mise en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH International Services. Par ailleurs, ce qu’il faut retenir, c’est que le réseau MED-GEM vise à catalyser et coordonner la coopération, en particulier dans le domaine de l’électricité renouvelable et de l’hydrogène, englobant les aspects politiques, industriels, infrastructurels et financiers parmi les parties prenantes de l’Union européenne et des pays cibles du sud de la Méditerranée.