Amir Ben Gacem, partner chez Record Digital, éclaire la scène de la COP 28 depuis le pavillon tunisien “Optimistic Tunisia 3”, en présentant une vision des progrès technologiques. Avec un regard averti, il met en lumière l’impact de cette transformation à l’intersection de la technologie et de la durabilité.
Alors que l’IA, l’IoT, le métaverse, l’apprentissage automatique et la technologie financière deviennent omniprésents, la demande mondiale de stockage de données et de puissance de calcul atteint des sommets. Cette évolution technologique exerce une pression considérable sur les centres de données, les poussant à s’adapter rapidement à une demande en constante augmentation. Amir Ben Gacem souligne l’impératif pour l’infrastructure numérique de suivre ce rythme de croissance sans précédent. Et de préciser que le défi majeur réside dans la gestion de la croissance des données, avec une création mondiale projetée de plus de 180 zettabytes d’ici 2025, comme l’a indiqué Statista. De même, l’explosion prévue des dispositifs activés par l’IoT, dépassant les 75 milliards d’ici 2025, impose une pression accrue sur la capacité des centres de données, augmentant de deux fois la puissance de 2020 à 2030, selon les données de l’IDC.
Cependant, cette expansion vertigineuse n’est pas sans conséquence financière importante. Amir Ben Gacem insiste sur la nécessité pressante de faire la transition vers la technologie verte et la circularité. Cette métamorphose englobe des aspects tels que la conception intelligente à haute efficacité avec un contrôle numérique, l’adoption de méthodes innovantes de refroidissement telles que le refroidissement par immersion et liquide, ainsi que la récupération de chaleur.
Dans la quête d’efficacité environnementale, les “hyperscalers” fixent des objectifs ambitieux. Des géants tels que Google, Amazon (AWS), Meta, Apple, Microsoft et Netflix s’engagent vers des opérations net zéro, avec des échéances allant de 2030 à 2040, démontrant ainsi leur ferme engagement envers la neutralité carbone et la réduction des émissions. D’autre part, Ben Gacem souligne également le rôle pivot des marchés émergents et de la frontière dans cette transformation. L’émergence croissante des câbles de fibre optique sous-marins, le potentiel inexploité pour une scalabilité significative dans l’énergie verte, et les implications géopolitiques du nouvel ordre mondial ouvrent d’énormes opportunités pour une diversification élargie des sites. Et d’ajouter: “Le fait est que les fibres optiques sont les nouveaux navires porte-conteneurs, symbolisant ainsi la transition de l’Industrie 3.0 à l’Industrie 4.0. Cela marque également le passage des marchés développés vers les marchés émergents et de la frontière, où les câbles de fibres optiques sous-marins émergent comme les fondements de la connectivité mondiale”.
Ainsi, l’idée de base est de concilier le progrès économique et la préservation de l’environnement, contribuant ainsi à un avenir plus durable et écoresponsable. Dans le contexte actuel, de nombreuses innovations technologiques se concentrent sur la réduction de l’empreinte carbone, l’utilisation efficiente des ressources, la promotion des énergies renouvelables et la mise en œuvre de pratiques respectueuses de l’environnement. Des exemples concrets incluent le développement de véhicules électriques, l’exploitation des énergies solaire et éolienne, les technologies de stockage d’énergie et des solutions pour une gestion plus intelligente des ressources.