La Société marocaine de l’énergie, TAQA Maroc, envisage de développer dans le sud du royaume une centrale d’énergies renouvelables d’une capacité de 6 000 mégawatts, qui sera dédiée à la production d’hydrogène vert et de ses dérivés. L’investissement envisagé s’élèvera à 100 milliards de dirhams (environ 31,3 milliards de dinars et 9,2 milliards d’euros). Cet effort colossal vise à porter à plus de la moitié la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030.
La compagnie privée, dont 85% du capital est détenu par Abu Dhabi National Energy Company, exploite déjà la plus grande centrale thermique au charbon de la région Afrique et Moyen-Orient, située dans la région de Jorf Lasfar au centre du royaume. La station comprend 6 unités d’une capacité de production de 2 056 mégawatts.
Le terrain aurait été acquis, selon les informations relatées par Bloomberg. Sa superficie s’élèverait à 70 000 hectares et est située dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, au sud du pays.
Pour financer le projet, TAQA Maroc compte sur le marché financier marocain pour attirer des financements de partenaires locaux et étrangers. De plus, des avantages seront prochainement annoncés par le gouvernement pour encourager les investissements dans ce secteur porteur et stratégique. Une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène vert est en train d’être finalisée par Rabat, avec la production de 3 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2030 comme principal but.
Plusieurs entreprises internationales, dont TotalEnergies et CWP Global, attendent l’annonce de cette stratégie pour avancer dans leurs projets, car l’État envisage d’accorder des incitations financières, fiscales et immobilières aux investisseurs. Un exemple à suivre.