Le Fonds monétaire arabe vient de publier son septième rapport sur la compétitivité des économies arabes. Le classement est basé sur deux grands axes: la macroéconomie (le secteur financier, les finances publiques, le secteur réel et le secteur extérieur) et le climat des affaires (liberté économique, qualité des infrastructures et bonne gouvernance).
La Tunisie a rétrogradé dans le classement et occupe désormais la 16e place parmi une liste de 26 pays arabes et comparables (Singapour, Turquie, Inde, Brésil, Corée du Sud, Afrique du Sud, Espagne, Malaisie et Thaïlande). En 2022, nous étions à la 13e place, ce qui signifie la perte de 3 rangs au cours d’une seule année.
Le rapport a identifié les principaux points de faiblesse de l’économie tunisienne, notamment dans le volet macroéconomique (19e rang). Nous sommes classés 22es en matière de croissance économique, de taux de chômage et de déficit de la balance courante, 21es au niveau de l’inflation, de la liberté des transactions monétaires, et 20es en ce qui concerne les conditions des échanges commerciaux. Nous sommes également à la traîne dans l’indice de la liberté commerciale (19es) et du déficit budgétaire (19es). Néanmoins, nous sommes bien classés en matière d’ouverture commerciale (6es) et surtout dans la proportion des recettes fiscales par rapport aux revenus totaux de l’Etat (3es).
Pour ce qui est du climat des affaires, la situation affiche un léger mieux (13e place). C’est notamment l’infrastructure qui nous manque, avec un indice de transport aérien et maritime qui nous renvoie à la 21e place. Nous avons également des soucis en matière d’efficacité du système judiciaire (18es). Notre meilleur classement est dans la liberté des activités commerciales, où nous sommes 6es.
Encore une fois, ce sont les moyens financiers qui nous bloquent. Dans la situation actuelle, nous pensons même que le PPP apporterait peu. Ce qu’il nous faut, c’est une ouverture totale vis-à-vis des investisseurs étrangers dans les secteurs stratégiques, l’infrastructure et le transport en particulier. Ces deux domaines vont automatiquement entraîner l’amélioration des autres facteurs qui nous coincent.