L’Angola a déclaré qu’il quitterait l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à compter du 1er janvier 2024, après l’Équateur en 2020 et le Qatar en 2019. L’Indonésie avait suspendu son adhésion depuis 2016.
Le pays d’Afrique, qui a rejoint le cartel en 2007, produit environ 1,1 million de barils par jour (bpj), contre 28 millions de barils par jour pour l’ensemble du groupe. Ce départ laissera l’OPEP avec 12 membres et une production de pétrole brut d’environ 27 millions de bpj, soit quelque 27% des 102 millions de barils offerts quotidiennement sur le marché mondial du pétrole. La part du marché de l’organisation, qui s’élevait à 34 % en 2010, s’en trouve encore réduite.
A noter que cette baisse n’est pas seulement le résultat de ces retraits, mais également des décisions de réduire la production par certains membres et l’augmentation concomitante par des pays non-membres de l’OPEP, dont les États-Unis.
Ces dernières années, l’Angola n’a pas été en mesure d’atteindre son quota de production de l’OPEP+ en raison de la baisse des investissements. Pour 2024, l’organisation et son allié russe ont réduit l’objectif de production de pétrole de l’Angola lors d’une réunion le mois dernier à 1,11 million de bpj. Cette décision a été prise à la suite d’un examen effectué par des analystes externes pour vérifier les chiffres de production du Nigeria, de l’Angola et du Congo. Pourtant, Luanda avait demandé un quota de 1,18 million de bpj. Elle n’a donc pas accepté cette décision et a envoyé une note de protestation à l’OPEP.
La peur est que ce départ donne l’impression erronée que le marché du pétrole est capable de se réguler de lui-même car ce n’est pas vrai. La Russie, actuellement en guerre, accepte de coopérer avec les saoudiens mais cela n’est plus garanti une fois elle sera remise sur pied. Les cours du Brent vont bien agiter l’année prochaine, dans tous les sens.