Le projet de loi en France sur les nouvelles conditions d’obtention de la nationalité et la réforme du séjour présente des modifications significatives. Une des principales modifications concerne la naturalisation, qui ne peut être accordée qu’à compter de cinq ans de résidence régulière en France, sauf pour certaines exceptions.
Le rapport du projet de loi introduit des ajustements à ces règles générales, en réduisant la condition de résidence à deux ans dans des cas spécifiques, tels que pour les étrangers ayant réussi deux années d’études supérieures diplômantes, démontrant des talents ou compétences bénéfiques pour la France, ou présentant un parcours exceptionnel d’intégration. Des exemptions sont également prévues pour les étrangers engagés dans l’armée française, ceux ayant rendu des services exceptionnels à la France, ou ceux ayant obtenu le statut de réfugié.
Un autre point saillant du rapport concerne la promotion du travail en tant que facteur d’intégration. Le projet propose la création, à titre expérimental jusqu’au 31 décembre 2026, d’une carte de séjour temporaire pour les étrangers travaillant dans des métiers en tension. Cette carte offrirait un accès au séjour pour ceux justifiant d’une résidence ininterrompue significative en France tout en exerçant une activité professionnelle salariée dans un secteur en tension.
Le Sénat a également apporté des ajustements, notamment en supprimant la proposition de carte de séjour temporaire pour les métiers en tension et en la remplaçant par un dispositif de régularisation des travailleurs sans papiers dans les secteurs en tension. Ces ajustements visent à trouver un équilibre entre les besoins du marché du travail et les préoccupations liées à l’immigration.