L’organe directeur du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé une augmentation de 50% des ressources des quotes-parts à verser par les pays membres en proportion de leur participation actuelle au FMI, ce qui porte le total des quotes-parts à 960 milliards de dollars.
Les gouverneurs représentant près de 93% du total des droits de vote de l’institution ont voté en faveur de l’augmentation de 50%, recommandée par le conseil d’administration le mois dernier, dépassant ainsi les 85% requis. Le délai de vote s’est achevé vendredi dernier.
L’augmentation des quotes-parts, qui fait suite à des années de discussions approfondies entre les membres, entrera en vigueur le 15 novembre 2024, une fois que les pays membres auront accepté de modifier leurs quotes-parts respectives, ce qui nécessite une approbation législative dans de nombreux cas.
La décision suit largement un plan soutenu par les États-Unis qui augmenterait les ressources de prêt du FMI mais retarderait toute augmentation de la participation de la Chine, de l’Inde, du Brésil et d’autres économies de marché émergentes à croissance rapide dans le capital du FMI.
Les gouverneurs ont toutefois demandé au FMI d’élaborer des approches possibles pour une nouvelle formule de calcul des quotes-parts d’ici à juin 2025, conformément à la recommandation du conseil d’administration.
La hausse de 50% du financement des quotes-parts – équivalant à environ 320 milliards de dollars aux taux de change actuels – n’augmentera pas la puissance de feu globale des prêts du Fonds, qui s’élève à environ 1 000 milliards de dollars, mais en modifiera la composition en augmentant d’environ 70% les ressources permanentes, tout en réduisant la dépendance à l’égard des ressources empruntées.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré que cette mesure renforcerait la capacité du FMI à préserver la stabilité financière mondiale et à répondre aux besoins potentiels des membres dans un monde incertain et sujet aux chocs.
Actuellement, le FMI s’appuie sur des accords d’emprunt bilatéraux et sur des promesses de contribution à un fonds de prêt en cas de crise appelé “Nouveaux accords d’emprunt”. Le conseil d’administration examinera les propositions de réduction du fonds de prêt en cas de crise au début de l’année 2024.
A noter que les votes des gouverneurs étaient également confidentiels et le FMI n’a pas voulu révéler les noms des pays qui n’avaient pas approuvé l’augmentation des quotas.